Alexandre Dumas

ACTÉ

(1839)


Table des matières

Préface
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Chapitre VI
Chapitre VII
Chapitre VIII
Chapitre IX
Chapitre X
Chapitre XI
Chapitre XII
Chapitre XIII
Chapitre XIV
Chapitre XV
Chapitre XVI
Chapitre XVII
Chapitre XVIII
Chapitre XIX

Préface

Résumé

Écrit en 1839, ce roman peu connu est l'une des rares fictions de Dumasse situant dans l'antiquité (avec, bien entendu, Isaac Laquedem, songrand roman inachevé). Acté est une jeune Corinthienne qui devient lamaîtresse de l'empereur Néron. Son histoire permet à l'écrivaind'évoquer le règne du cruel empereur, en une fresque impressionnante....


Chapitre I

Le 7 du mois de mai, que les Grecs appellent thargélion, l'an 57 duChrist et 810 de la fondation de Rome, une jeune fille de quinze à seizeans, grande, belle et rapide comme la Diane chasseresse, sortait deCorinthe par la porte occidentale, et descendait vers la plage: arrivéeà une petite prairie, bordée d'un côté par un bois d'oliviers, et del'autre par un ruisseau ombragé d'orangers et de lauriers-roses, elles'arrêta et se mit à chercher des fleurs. Un instant elle balança entreles violettes et les glaïeuls que lui offrait l'ombrage des arbres deMinerve, et les narcisses et les nymphéas qui s'élevaient sur les bordsdu petit fleuve ou flottaient à sa surface; mais bientôt elle se décidapour ceux-ci, et, bondissant comme un jeune faon, elle courut vers leruisseau.

Arrivée sur ses rives, elle s'arrêta; la rapidité de sa course avaitdénoué ses longs cheveux; elle se mit à genoux au bord de l'eau, seregarda dans le courant, et sourit en se voyant si belle. C'était eneffet une des plus ravissantes vierges de l'Achaïe, aux yeux noirs etvoluptueux, au nez ionien et aux lèvres de corail; son corps, qui avaità la fois la fermeté du marbre et la souplesse du roseau, semblait unestatue de Phidias animée par Prométhée; ses pieds seuls, visiblementtrop petits pour porter le poids de sa taille, paraissaientdisproportionnés avec elle, et eussent été un défaut, si l'on pouvaitsonger à reprocher à une jeune fille une semblable imperfection: si bienque la nymphe Pyrène, qui lui prêtait le miroir de ses larmes, toutefemme qu'elle était, ne put se refuser à reproduire son image dans toutesa grâce et dans toute sa pureté. Après un instant de contemplationmuette, la jeune fille sépara ses cheveux e

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