BABINET
Paris E Dentu
Galerie d'Orléans 17 & 15 Palais Royal
PARIS.—IMP. POUPART-DANYL ET Ce, RUE DU BAC, 30.
LE TRAÎNAGE EN HANOVRE
Tombé à Frehren, près Rethem (Hanovre), le 19 octobre 1863.—Durée dutraînage: 30 à 35 minutes.—Trajet parcouru: 7 lieues environ.—Nombrede chocs: de 10 à 80, depuis 1 mètre de hauteur jusqu'à 40 mètres.
AVEC UNE INTRODUCTION
PAR M. BABINET
DE L'INSTITUT
DEUXIÈME ÉDITION
Rien que la vérité!...
PARIS
E. DENTU, LIBRAIRE-ÉDITEUR
PALAIS-ROYAL, 17 ET 19, GALERIE D'ORLÉANS
1865
Tous droits réservés
1864
Quique æthera carpere possent
Credidit esse deos.
Ils planaient dans les airs, on les prit pour des dieux!
On me demande pour le Géant une Introduction auprès du public. Or,s'il y a une connaissance déjà faite, c'est évidemment celle-là. Aucuneexpérience aérostatique n'a eu un retentissement pareil aux deuxascensions de M. Nadar, qui, chose remarquable, avait pour butd'obtenir, au moyen d'un ballon, les sommes nécessaires à laconstruction d'une machine d'une tout autre espèce, destinée non plus àflotter, mais bien à voyager dans l'atmosphère.
Convaincu par l'expérience comme par le raisonnement qu'il estimpossible de diriger au travers de l'air un immense volume de mêmelégèreté spécifique que cet élément mobile, M. Nadar s'arrêta à l'idéeque, pour se mouvoir dans ce milieu, un corps devait être bien pluslourd que l'air, de manière à n'offrir, par son volume, que peu derésistance au déplacement et peu de prise au vent contraire. C'estéminemment le cas de l'oiseau.
Mais la difficulté consiste alors à trouver un moteur, une machine qui,prenant son point d'appui dans l'air, ait assez de force d'une part poursoutenir l'aéronaute contre la pesanteur, de l'autre pour le faireavancer et marcher. La nature nous offre dans le vol des oiseaux cedouble effet obtenu d'une manière admirable. Les oiseaux lourds, telsque le Condor, l'Aigle, le Cygne, le Dindon aborigène, pourvus d'ailesd'une dimension moyenne, sont d'excellents voyageurs aériens, tant pourla hauteur qu'ils atteignent que pour les immenses trajets qu'ilsfranchissent. Sans parler de la Grue, la Caille aux courtes ailes émigrechaque automne au travers des mers.
M. Nadar établit que c'est maintenant une idée tombée dans le domainepublic, savoir qu'avec un méca