ŒUVRES COMPLÈTES

DE

LORD BYRON,

AVEC NOTES ET COMMENTAIRES,

COMPRENANT

SES MÉMOIRES PUBLIÉS PAR THOMAS MOORE,

ET ORNÉES D'UN BEAU PORTRAIT DE l'AUTEUR.
Traduction Nouvelle

PAR M. PAULIN PARIS,

DE LA BIBLIOTHÈQUE DU ROI.


TOME TREIZIÈME.



PARIS.
DONDEY-DUPRÉ PÈRE ET FILS, IMPR.-LIB., ÉDITEURS,
RUE SAINT-LOUIS, N° 46,
ET RUE RICHELIEU, N° 47 bis.

1831.



LETTRES

DE LORD BYRON,

ET

MÉMOIRES SUR SA VIE,

Par Thomas MOORE.



MÉMOIRES

SUR LA VIE

DE LORD BYRON.



LETTRE CCCCLXXXIV.

A M. MURRAY.

Pise 6 mars 1822.



«Vous avez (ou devez avoir) depuis long-tems reçu une lettre de moi, oùj'énonce mon opinion sur les mauvais traitemens que vous avez éprouvés àpropos de la dernière publication. Je les crois déshonorans pour ceuxqui vous ont persécuté. Je fais la paix avec vous, quoique notre guerreait eu lieu pour d'autres motifs que cette controverse même. J'ai écrità Moore, par ce courrier-ci, pour qu'il vous envoyât la tragédie deWerner. Je ne contracterai avec vous, ni ne vous proposerai aucunmarché sur cette pièce, ni sur le nouveau Mystère, jusqu'à ce que nousvoyions si ces ouvrages réussissent. S'ils ne se vendent pas (ce quin'est pas invraisemblable), vous ne me paierez pas; et je crois quec'est vous donner beau jeu, si vous acceptez la partie.

»Bartolini, le célèbre sculpteur, m'a écrit qu'il désirait faire monbuste; j'ai consenti, à condition qu'il ferait aussi celui de lacomtesse Guiccioli. Il a fait les deux, et je crois qu'on reconnaîtraque celui de la comtesse est beau. Je vous ferai présent des deuxbustes, pour vous montrer que je n'ai point de malice, et pour vousdonner une compensation des peines et des tracasseries que vous avezessuyées à cause du buste de Thorwaldsen. Je ne puis rien dire de monbuste, sinon qu'on le juge très-ressemblant à ce que je suisaujourd'hui, ce qui ne ressemble pas du tout à ce que j'étais quand vousme vîtes pour la dernière fois. Le sculpteur est un artiste fameux; etcomme c'est d'après son désir qu'il a fait cette œuvre, elle doit êtrebien faite probablement.

»Que fera-t-on pour *** et son commentaire? Il mourra, s'il n'est paspublié; il sera sifflé, s'il est publié: mais il n'y songe pas. Il fautque nous le publiions.

»Tout le tumulte élevé contre moi ne m'a touché que par l'attaquedirigée contre vous, trait peu généreux de l'église et de l'état; maiscomme toute action violente produit au bout de quelque tems une réactionproportionnelle, vous serez mieux traité une autre fois.

»Votre très-sincère, etc.»

Noel BYRON.



LETTRE CCCCLXXXV.

A M. MOORE.

Pise, 8 mars 1822.



«Vous avez eu quantité suffisante de mes lettres depuis quelquetems;--un mot pourtant en réponse à votre présente missive. Vous auriezgrand tort de penser que votre avis m'ait offensé.

»Quant à Murray, comme je suis réellement le plus doux et le pluspaisible des hommes depuis Moïse (quoique le public et mon «excellenteépouse» n'aient pu s'en apercevoir), j'avais déjà fait ma paix et renouémon alliance avec Albemarle-Street, somme mon épître d'hier vous en aurainformé. Mais je croyais avoir expliqué les causes de ma bile,--du moinsà vous. Quelques traits de vacillation, de négligence, et d'importunesincérité, soit

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