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George Sand (née Amandine Aurore Lucile Dupin puis baronneDudevant dite George Sand) (1804-1876), La mare au diable(1846), édition de 1929

Produit par Daniel Fromont

La Mare

Au Diable

Par

George Sand

Calmann-Lévy

Editeurs

3, rue Auber

Paris

1929

NOTICE

Quand j’ai commencé, par la Mare au Diable, une série deromans champêtres, que je me proposais de réunir sous le titrede Veillées du Chanvreur, je n’ai eu aucun système, aucuneprétention révolutionnaire en littérature. Personne ne faitune révolution à soi tout seul, et il en est, surtout dans lesarts, que l’humanité accomplit sans trop savoir comment, parceque c’est tout le monde qui s’en charge. Mais ceci n’est pasapplicable au roman de mœurs rustiques: il a existé de touttemps et sous toutes les formes, tantôt pompeuses, tantôtmaniérées, tantôt naïves. Je l’ai dit, et dois le répéter ici,le rêve de la vie champêtre a été de tout temps l’idéal desvilles et même celui des cours. Je n’ai rien fait de neuf ensuivant la pente qui ramène l’homme civilisé aux charmes de lavie primitive. Je n’ai voulu ni faire une nouvelle langue, nime chercher une nouvelle manière. On me l’a cependant affirmédans bon nombre de feuilletons, mais je sais mieux quepersonne à quoi m’en tenir sur mes propres desseins, et jem’étonne toujours que la critique en cherche si long, quandl’idée la plus simple, la circonstance la plus vulgaire, sontles seules inspirations auxquelles les productions de l’artdoivent l’être. Pour la Mare au Diable en particulier, le faitque j’ai rapporté dans l’avant-propos, une gravure d’Holbein,qui m’avait frappé, une scène réelle que j’eus sous les yeuxdans le même moment, au temps des semailles, voilà tout ce quim’a poussé à écrire cette histoire modeste, placée au milieudes humbles paysages que je parcourais chaque jour. Si on medemande ce que j’ai voulu faire, je répondrai que j’ai voulufaire une chose très touchante et très simple, et que je n’aipas réussi à mon gré. J’ai bien vu, j’ai bien senti le beaudans le simple, mais voir et peindre sont deux! Tout ce quel’artiste peut espérer de mieux, c’est d’engager ceux qui ontdes yeux à regarder aussi. Voyez donc la simplicité, vousautres, voyez le ciel et les champs, et les arbres, et lespaysans surtout dans ce qu’ils ont de bon et de vrai: vous lesverrez un peu dans mon livre, vous les verrez beaucoup mieuxdans la nature.

GEORGE SAND.

Nohant, 12 avril 1851.

TABLE

NOTICE

I. L’auteur au lecteur

II. Le labour

III. Le père Maurice

IV Germain le fin laboureur

V. La Guillette

VI. Petit-Pierre

VII. Dans la lande

VIII. Sous les grands chênes

IX. La prière du soir

X. Malgré le froid

XI. À la belle étoile

XII. La lionne du village

XIII. Le maître

XIV La vieille

XV. Le retour à la ferme

XVI. La mère Maurice

XVII. La petite

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